à Villaroche, la lutte pour les 100 euros continue

Chaque semaine, des actions continuent à être organisées. Les chefs commencent à bien connaître les sifflets et les cornes de brume. Ce sont les travailleurs qui se réunissent et décident de ce qu’ils veulent faire, avec des militants syndicaux, essentiellement de la CGT, qui s’impliquent activement.

Plus d’une fois, les ouvriers se sont rassemblés sur le rond-point d’entrée, avec leur banderole « 100 euros pour tous » ou devant la cantine, pour interpeller les salariés de l’équipe normale. Plus de 4 000 d’entre eux sont dans les bureaux, ingénieurs ou techniciens. Même s’ils ne participent pas pour le moment, ils voient le mouvement avec sympathie et l’accueil est bon.

La direction, elle, tente la répression : des dizaines de blâmes ont été envoyés à des travailleurs qui se réunissaient dans un local de l’entreprise. Face à cela, ils ont écrit un texte pour rejeter les accusations de la direction, et c’est ensemble qu’ils sont allés le porter, chacun le remettant à l’encadrement. Deux ouvriers participant au mouvement étaient aussi convoqués mercredi 2 avril pour être informés d’une sanction. En réponse, deux rassemblements étaient prévus pour les soutenir.

Ces manœuvres n’ont donc pas entamé la détermination des ouvriers. Pour populariser leur mouvement, ils se sont déjà rendus devant l’usine de Corbeil. Et au moins une équipe a décidé de se rendre au site Safran de Saint-Quentin-en- Yvelines, où des débrayages ont eu lieu pour les 100 euros.

La lutte pour les salaires est celle de tous les travailleurs et elle continue.