États-Unis  : inondation meurtrière09/07/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/07/une_2971-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1262%2C1644_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis 

inondation meurtrière

Le bilan de la crue brutale du fleuve Guadalupe, au Texas, ne cesse d’augmenter, dépassant déjà les 110 morts et les 160 disparus. En moins de deux heures, le niveau de l’eau est monté de 9 mètres, au moment où le nombre de vacanciers au bord de la rivière était le plus élevé.

Ajoutant à l’horreur de la tragédie, plusieurs dizaines de victimes sont des fillettes, prises au piège dans une colonie de vacances chrétienne, installée en zone inondable, près du fleuve.

Ce phénomène météorologique était exceptionnel, mais pas imprévisible. Aux États-Unis, cette région est surnommée « Flash Flood Alley » (l’allée des crues éclair) car elle est la plus sujette à ce type de crue. En 1987, ces crues avaient emporté un bus scolaire, tuant dix enfants, et en 1998, elles avaient provoqué la mort de 31 personnes.

Cette fois-ci, le NWS, l’organisme de météorologie nationale américain, a attiré l’attention sur le danger la veille. Plusieurs heures avant l’évènement, il a envoyé des messages d’alerte sur les téléphones portables dans une zone pas entièrement couverte par les réseaux. Aucune évacuation n’a été organisée par les autorités.

Les responsables de la gestion des urgences, à l’échelle de l’État du Texas, expliquent avoir transmis les alertes, rejetant la responsabilité de la décision des évacuations sur les élus locaux, qui, eux, ont négligé d’installer des sirènes le long de la rivière par économie. Le NWS est critiqué pour n’avoir pas anticipé l’ampleur exceptionnelle de la crue. Mais cela ne risque pas de s’améliorer après la décision prise par Trump ces derniers mois de supprimer 600 postes.

Les climatologues ont montré que ce type d’événement extrême risque de devenir courant avec le réchauffement climatique, et qu’il faut s’y préparer. Mais l’organisation sociale actuelle est tout aussi incapable de le faire que de limiter les émissions de gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement.

Au Texas, les grandes entreprises bénéficient d’un taux d’imposition minime qui en fait un eldorado pour les compagnies pétrolières et les rapaces comme Musk, qui y a installé le siège de Tesla. Le Texas est le deuxième État le plus riche du pays le plus puissant du monde, dont les satellites surveillent en permanence toute la planète et dont l’armée peut intervenir n’importe où, mais qui est incapable protéger sa population et veut dépenser le moins possible pour les risques climatiques.

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