Agriculture : Moins de contrôles, pour plus de profits05/02/20252025Brèves/medias/breve/images/2025/02/Capture_decran_2025-02-05_a_23.18.12.png.420x236_q85_box-0%2C0%2C860%2C484_crop_detail.png

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Agriculture

Moins de contrôles, pour plus de profits

Illustration - Moins de contrôles, pour plus de profits

En mars dernier, à Bordeaux, le président de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, appartenant à la Coordination Rurale 47, était venu dénoncer en force au Conseil régional « les normes à la con ». De son côté, la FNSEA demande à présent un « Varenne des normes et des contrôles », et les Jeunes Agriculteurs, organisation qui lui est reliée, réclament en attendant « la suspension des contrôles jusqu’à nouvel ordre ». Jusqu'à Bayrou à l'assemblée, qui a parlé de "fautes" à propos des contrôles.

Complaisamment, l’Etat est donc prêt à reculer devant la pression patronale. Il lâche ses propres agents de l’OFB (Office Français de la Biodiversité) ou de l’inspection du travail chargés de faire respecter un minimum de règles, et qui ont dû se mobiliser largement un peu partout dans la région. A Pau, où Bayrou est maire, ils dénonçaient ses propos dont l'effet a été de leur mettre "une cible dans le dos", disaient-ils !

C'est que le discours anti-réglementation se fait entendre de plus en plus fort chez les patrons petits et grands, et pas seulement dans l’agriculture. Ce qu’ils rejettent ce ne sont pas les normes en général, ils savent fort bien en imposer à leurs propres salariés. Lorsque ces gens-là disent “moins de normes”, il faut entendre : plus d’exploitation, plus de vols, plus de tromperies, plus de profits.

L’Etat cède toujours aux revendications du patronat. Pour que les salariés ne meurent pas dans une cuve asphyxiés par du gaz carbonique, pour que les paysans eux-mêmes ne risquent pas un cancer par l’emploi irresponsable de pesticides, pour que les travailleurs agricoles en général ne soient pas exploités à mort, il faudra qu'ils se défendent.

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